Geohistorical plants occurrences database

Invasives, et pourtant utiles, comment est abordé ce compartiment de la biodiversité au-delà du discours prônant une irréaliste éradication sans nuance ? Quels regards portent les sciences et la société sur cet apparent paradoxe ? Sur le terrain, quelles sont les perceptions et pratiques des acteurs locaux concernant des espèces qui ont envahi les milieux ? Quelles en sont les caractéristiques écologiques et leurs dynamiques ? Comment se comportent les pollinisateurs face à ces espèces, et en particulier comment les abeilles les perçoivent-elles ? La confrontation des regards (scientifiques versus profanes) proposée dans une perspective socio-spatiale, écologique et éthologique contribuera à éclairer d’un jour nouveau les défis liés aux invasions biologiques et les menaces qui pèsent sur les pollinisateurs. Le projet EI2P génèrera plusieurs types de connaissances, dans chacun des quatre lots, notamment : - Des analyses sociologiques des représentations et des pratiques en lien avec les espèces invasives et les pollinisateurs, - Des données sur l'écologie des espèces, des communautés et des milieux concernés par ces invasions, - Des connaissances sur le comportement des abeilles, - Des connaissances sur la spatialisation des espèces invasives, leur impact sur les sols et les services écosystémiques.

Geographic coverage: vallée de l’Oussouet (Hautes-Pyrénées) and vallée de la Pique (Haute-Garonne) in the South-West part of metropolitan France. Temporal coverage: from the 17th century until nowadays Taxonomic coverage : 10 plant species (Alnus incana, Buddleja davidii, Castanea sativa, Helianthus tuberosus, Impatiens glandulifera, Prunus cerasifera, Prunus laurocerasus, Reynoutria japonica, Robinia pseudoacacia, Spiraea japonica)

Invasions biologiques et déclin des pollinisateurs sont deux phénomènes qui représentent des enjeux majeurs car ils impactent négativement les activités économiques et agricoles, menacent la sécurité alimentaire et contribuent à la vulnérabilité des populations humaines, notamment dans la région Occitanie mais aussi au niveau mondial. Accentués par les problèmes de changements globaux ils représentent des risques auxquels les territoires doivent faire face. Or beaucoup de ces espèces dites invasives (les EEE « Espèces Exotiques Envahissantes) sont aussi de grandes pourvoyeuses de pollens et nectars recherchés par les abeilles, et sont également considérées, dans leur pays d'origine, comme des plantes utiles (espèces médicinales, engrais vert, etc). Les conséquences socio-économiques des invasions biologiques sont nombreuses, et leur estimation varie suivant les acteurs. Il reste cependant largement « politiquement incorrect » de considérer les espèces introduites comme une part intégrante et potentiellement valorisable de notre biodiversité, eu égard aux risques qu’elles représentent. Cependant, au-delà de valorisations économiques qui restent délicates, ces EEE sont à considérer sous un angle de potentiel biologique, par exemple comme substitut de biodiversité dans des contextes de dégradation irréversible des ressources initiales. Dans le projet EI2P nous les interrogeons au prisme du phénomène de déclin des pollinisateurs, et en particulier des abeilles domestiques.

Région Occitanie - Appel à projets Recherche et Société(s) 2019 | Maison des Sciences de l'Homme et de la Société de Toulouse (MSH-T) APEX 2020